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    Orane Ceris : le wingfoil dans le coeur

    D’abord sportive puis monitrice de sport, Orane Ceris s’est progressivement tournée vers le monde des sports de glisse, notamment du wingfoil. Rencontrez la jeune française.

    Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

    Je m’appelle Orane, j’ai 28 ans et je viens du sud de la France. D’habitude, je fais du sport, je le fais depuis 20 ans, avec 15 heures d’entraînement par semaine. Je n’avais pas le temps pour autre chose. Puis je me suis tourné vers l’enseignement et je suis devenu prof de gym.

    Comment les palmes sont-elles entrées dans votre vie ?

    Assis face à la mer, j’ai vu les ailes devant ma maison et j’ai rêvé. Je voulais, mais je n’avais pas le temps à ce moment-là. Puis je suis parti en Nouvelle-Calédonie pour un poste d’enseignant, où j’ai eu plus d’opportunités qu’en France. Tous mes amis faisaient de la voile ou du surf et ça m’a donné envie d’y aller. Mon ami planche à voile Thomas Goyard, médaillé d’argent aux Jeux Olympiques l’an dernier, m’a dit : « Tu devrais essayer le wingfoil, en gymnastique tu balances déjà » ! C’est comme ça que j’en suis arrivé là. C’est une révélation. J’ai adoré et j’ai fait plus que ça toute la journée.

    Tu t’es démarqué en trouvant de nouveaux tricks dont le backflip, étais-tu capable de le maîtriser ?

    Je ne pouvais tout simplement pas le gérer. J’ai commencé au Brésil où je me suis dit : « D’accord je viens du sport et c’est un plus pour moi, j’ai tous les signes dans l’espace, la tête haute ne fait pas peur oui, donc il faut que j’y aille. Alors j’ai essayé La première fois là-bas, tous mes proches étaient comme des imbéciles en disant que j’y étais presque. Malheureusement malgré l’entraînement que je n’ai pas fait jusqu’à aujourd’hui. Ça viendra, je ne regretterai pas.

    Comment êtes-vous arrivé à concourir ?

    L’année dernière, mes amis et coureurs de Nouvelle-Calédonie m’ont encouragé à aller en Europe pour concourir. Je n’ai pas pensé une seconde que j’avais la bonne situation. Finalement, la crise du COVID-19 est arrivée, puis elle a été sauvée et c’est ce qui m’est arrivé. Je pensais qu’il était temps. Je suis donc parti et suis arrivé au Lac de Garde en Italie où j’ai fait ma première compétition d’aile. Ça s’est très bien passé, j’ai terminé deuxième ! Après cela, j’ai signé avec les sponsors : Starboard et FreeWing et je suis parti pour le voyage. Je me suis récemment réinscrit jusqu’en décembre pour faire tous les épisodes de GWA (le tour du monde en wingfoil, le livre du réalisateur).

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    Avez-vous voyagé plusieurs fois pour trouver des endroits et des vents ?

    J’avais l’habitude de suivre les étapes de GWA. Je suis donc arrivé en septembre pour faire le Lac de Garde en FreeWing Wingfoil et j’ai continué au Maroc, au Brésil et en Espagne. J’ai profité de l’opportunité de rester avant la compétition pour m’entraîner et trouver de nouvelles places. Je ne connaissais que la Nouvelle-Calédonie, donc ce serait bien de voir autre chose. Mon meilleur souvenir c’est le Brésil, l’endroit est très sympa, les gens sont très sympas… C’est fou.

    Que pensez-vous de l’évolution de la discipline ?

    Pour moi, le wingfoil va vraiment grandir : il y a un engagement fou dans le jeu. C’est une discipline depuis deux ans maintenant. Quand on regarde la compétition et surtout le nombre d’athlètes sur l’eau, c’est fou. Les gens viennent de tous les horizons, il y a des kiters, des véliplanchistes, des gens qui sortent comme moi et décident de s’y mettre. Il y a pas mal de gens sur l’eau portant des palmes et ce n’est que le début.

    Que pensez-vous de la place des femmes dans le sport ?

    Je sais qu’il y a beaucoup de débats à ce sujet. Personnellement, je pense que nos représentants sont bons et très bons. Il a de nombreux réseaux, de nombreuses pages Instagram spécifiquement pour les filles par exemple. Nouveau cette année, GWA a un prix pour l’égalité des sexes. C’est ce avec quoi tout le monde se bat depuis un an.

    En fait quand j’ai vu l’année dernière dans un événement où il n’y avait que cinq filles pour plus de vingt garçons, j’ai réalisé qu’il est normal qu’il n’y ait pas de récompense monétaire égale. Principalement parce qu’il n’avait pas besoin de se qualifier avant la fin. Lors de la première édition cette année, nous étions dix. Il y a beaucoup de filles et de haute qualité. Pour moi, plus il y a de femmes qui participent, plus je me rends compte qu’il est normal d’avoir la même stigmatisation financière. Sinon, nous sommes bien représentés sur scène, je ne ressens aucune différence entre les hommes et les femmes.

    Avec GWA, ce sont 9 événements répartis tout au long de l’année. L’objectif est d’obtenir les meilleurs résultats, puis de les classer globalement. Nous avons déjà commencé le classement mondial pour toute l’année. La première étape était à Leucate, en juin ce sera à Silvaplana en Suisse.

    Je veux encourager les filles à commencer ! Beaucoup ont peur et pensent qu’ils n’obtiendront pas le poste, mais ce n’est pas le cas. On est encore au début de la discipline, il y a des opportunités pour tout le monde et honnêtement il y a un super environnement. C’est une belle expérience à vivre.

    Max Wing
    Max Winghttps://foilmax.fr
    Passionné de Surf et Kite Surf c'est tout naturellement que je me suis lancé en 2019 au Wingfoil, . Depuis mes journées ne sont plus mêmes : je passe environ 2 heures par jour à naviguer en Wingfoil et tester du nouveau matériel. Suivez toute l'actualité du Wingfoil & eFoil sur Foilmax

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