Matériel, Sécurité, Technique, Erwan Jauffroy, rédacteur en chef des magazines Wingsurf et Wind (entre autres) et waterman accompli vous livre les secrets pour bien aborder le freefly en wingfoil. Le freefly consiste à surfer sur un clapot ou une houle, pourquoi pas sur un parcours portant, en utilisant le moins possible la propulsion aile aile au profit de la pente de la mer.
Freefly qu’est-ce que c’est ?
Il s’agit de surfer en foil en utilisant l’inclinaison et la puissance de la mer, une aile à plumes.
– laisses pour planches et cerfs-volants
– informer qq1 de ses lieux et horaires de départ et d’arrivée
– nous recommandons fortement un casque et un gilet. Si vous vous éloignez du bord, prévoyez un feu de signalisation et prévenez quelqu’un de l’heure de départ et d’arrivée. Prenez également un ordinateur portable chargé.
Rien de précis, si ce n’est une aile légère et stable. Ce n’est pas trop fort, ça peut déstabiliser.
– assez petit pour manœuvrer et lire l’eau
– il n’est pas trop petit car il y a un risque de tracas
– compromis = plus ou moins son poids, pas mal !
– bandes ou pas ? ça se discute
Presque le plus petit possible pour faciliter la lecture de l’eau et les manœuvres. Attention à ne pas aller trop petit non plus pour au moins trois raisons :
– quand ça bouge, c’est galère pour revenir dessus.
– Quand tu as peur de tomber, tu ne roules pas librement et tu fais de la merde.
– Si le vent tombe, il faut un minimum de portance pour revenir.
– Disons, à moins que vous ne soyez déjà ténor, une planche avec un volume proche de votre poids sera un bon compromis.
C’est à débattre. Les sangles aident à sculpter en toute confiance et facilitent le pompage. Et éviter que la planche ne se desserre dans les cartons. Sans bretelles = liberté ultime.
– Privilégier les foils High Aspect plus performants et plus rapides
– Taille d’aile avant entre 1500 et 1000 selon conditions et niveau
– Petite aile = vitesse et maniabilité maximum, mais une exigence technique
– Grande aile = légèreté, flottabilité, mais moins de vitesse et de maniabilité
– La taille du mât est d’environ 85 cm
C’est là que le jeu se joue. Aspect élevé pour la portée en termes de vitesse, de portance et d’efficacité de pompage. En fonction de votre niveau et des conditions, trouvez le bon ratio de taille d’aile pour avoir suffisamment de portance pour démarrer et ne pas perdre de vol, tout en ayant suffisamment de portée pour suivre et même doubler sur les vagues.
La tendance est de réduire de plus en plus la taille de l’aile avant, de sorte que l’aile pour le vol libre dans des conditions de vent fort peut être réduite à 1000 cm2 voire moins. Plus vous descendez, plus vous avez de maniabilité pour effectuer un virage court. Mais cela demande plus une bonne lecture de la surface de l’eau, une vitesse constante et presque tout le temps dans les virages.
Quand la vague est rapide ou que le vent est très fort, donc le cut est raide et rapide, il faut quand même faire surface sinon on ne peut pas aller assez vite pour suivre les vagues.
Donc, pour résumer les surfaces alaires pour le vol libre : dans les petites conditions, la surface idéale est d’environ 1500 cm2. Dans des conditions top autour de 1250, voir plus bas autour de 1000 ou moins selon le niveau technique aussi car les petites ailes sont plus exigeantes dans tous les aspects.
L’une des clés est la taille du mât. Hormis la limitation de profondeur, pour le portant je préconise un mât 85/90 qui donne un vrai gain de tolérance pour éviter de décrocher au moindre virage ou un braquage imprécis. Le mât de 85/90cm laisse également de la place pour pomper, mais sans trop perdre en réponse/maniabilité.
En Freefly, le but est de rester dans la pente aussi longtemps qu’il y en a, et si nécessaire de dépasser des coupes moins raides, attention à passer derrière, ça peut arriver aussi.
– bien lire le plan d’eau, identifier les vagues et leur formation/évolution
– approchez la vague parallèlement, de préférence en vous appuyant sur vos orteils
– plier les jambes, baisser le centre de gravité
– attrapez son aile par la poignée avant et mettez-le en plumes
– le boudin de l’aile doit être orienté vers le vent visible
– vent apparent = vent réel (celui qui souffle) + vitesse du vent (liée à votre déplacement)
– évitez le vent arrière clair en vol libre, faites des virages
– appui avant +++ en descente de vagues
– éviter de descendre tout droit, faire un S pour profiter de la pente
– regarder le dos du steak de devant est très instructif
– regardez également autour de vous pour éviter les collisions
– conduire avec le pied arrière, mais contrôler l’assiette longitudinale avec le pied avant
– pompage/descente pour rétablir la vitesse.
– pompage = un moyen pas une fin
– à la sortie du surf, re-loft pour reprendre de la puissance dans l’aile.
– Lire attentivement la masse d’eau et remarquer l’apparition de coupures ou de gonflements. En cas de rupture de vague potentielle, il est nécessaire d’identifier le sens de la rupture et de ne pas se tromper de direction.
– Approcher la vague parallèlement à l’aile en main et si possible de côté. La gîte est toujours plus facile pour le premier virage en pente.
– Pliez vos jambes pour abaisser votre centre de gravité.
– Lorsque vous êtes en haut de la pente et prêt à surfer, il est temps de saisir votre aile par la poignée avant et de la balancer si possible sans cacher votre plan. l’eau devant / sous ta planche car c’est là qu’il faut regarder pour gérer la hauteur et la trajectoire. L’aile est toujours positionnée comme une saucisse en fonction de la direction du vent apparent.
– Pour éviter que l’aile se déroule et se place verticalement devant vous, essayez de ne pas faire trop de vent arrière propre et tenez l’aile légèrement sur le côté.
– Bien fléchir les jambes, appuyer le pied avant ++ et s’assurer que la planche doit être parallèle à l’eau, même s’il y a une pente. En conséquence, il est courant que le nez baisse !
– Ne descendez pas tout droit ! Prenez un angle avec la vague et profitez au maximum de la pente pendant qu’elle est là. Si possible, faites des trajets en S, en fonction de votre vitesse. Observez toujours attentivement le plan d’eau. En eau agitée, celle de devant est très instructive. En somme, il ne faut regarder que vers l’avant, à gauche et à droite du nez, sans oublier de regarder un peu plus loin de temps en temps pour la direction générale et pour éviter les collisions.
– En virage, dirigez avec le pied arrière, mais contrôlez la hauteur avec le pied avant. Tenez compte de la pente de la vague lorsque vous contrôlez la hauteur.
– S’il y a un moment de relâchement et la possibilité d’atteindre une partie plus raide ou de dépasser un cran devant : pomper sur l’aile en montée et en descente.
– Attention, le pompage n’est pas une fin en soi, en freefly le but est de pomper le moins possible.
– Si c’est la fin de la séquence, remonter et ramener à nouveau l’aile. Si vous ne revenez pas, vous raterez votre vol.
Quel volume surf foil ?
Une planche pour débutant ne doit jamais être inférieure à 40 l. Les planches avec le plus gros volume sont les longboards (9 pieds et plus). Les planches avec le moins de volume sont les shortboards (planches de 6 pieds ou moins).
Quelle taille de surf foil ? Le mât de 70 cm est idéal pour l’apprentissage du foil. Sa taille relativement petite vous pardonnera toute erreur de positionnement, et les chutes seront bien moins impressionnantes. Le mât de 80 cm est extrêmement polyvalent. Il vous permettra de vous développer, pomper, surfer, manœuvrer plus efficacement.
Quel litrage pour surf ?
poids (kg) | Débutant | Expert |
---|---|---|
48 kilogrammes | 38L | 19L |
50 kilogrammes | 39L | 19L |
52 kilogrammes | 40L | 20L |
55 kilogrammes | 41L | 20L |
Comment débuter le surf foil ?
Une vague parfaite pour commencer à surfer, elle n’est pas très profilée et s’éloigne du bord. S’il se casse puis se reforme, ce sera votre cavalier pour la journée. Et justement parce que la vague délivrera une énergie constante, vous pourrez prendre votre temps lors du décollage.
Quelle planche de surf ? Les planches de surf en foil sont généralement beaucoup plus courtes et plus larges que les planches de surf classiques. Si vous êtes débutant, choisissez un foil relativement long et d’un litre pour faciliter la mise en place et la stabilisation.